On vous avait déjà parlé de son EP en début d’année qui avait été une agréable surprise et on attendait impatiemment l’album ! Et notre patience a été récompensée puisque Under My Bed est une réussite pour Lou Lesage, la chanteuse/actrice de 20 ans.
Elle nous livre ici 13 morceaux (dont 4 qui étaient déjà présents sur l’EP) tous aussi aboutis et réussis les uns que les autres. 13 chansons toutes en anglais et dont les paroles signées Pierre Emery -son papa (rappelez-vous de Sing d’Ultra Orange)- sont bien écrites (ça devient quand même de plus en plus rare de nos jours …).
L’album s’ouvre avec Forgotten Child (déjà présente sur l’EP), une chanson douce et mélancolique portée par la voix subtile et frêle et grave à la fois de Lou. Puis Dirty Looks arrive après, on la connaissait déjà puisqu’elle était aussi présente sur l’EP. Lou confirme une nouvelle fois son léger (très léger) côté rock à la Kills avec une voix mutine, mais entendons-nous bien, il n’y a aucune ressemblance (vocales ou autres) avec Alison Mosshart. Turn Into Nightmares est une jolie balade surfrock au refrain entraînant “And I guess I’m so in love, just like anybody else, mayble i’ll fall in love, just try to forget”. Gonzo Needs Holyday est toute en simplicité.
C’est ça qui est bien avec les chansons de Lou : point de chichis ! La voix est claire et le son est propre et travaillé, teinté de sonorités rocks (Pierre Emery assure en basse et guitare) Idle Times est une balade plutôt sombre qui laisse place à Private Life à l’intro sympa qu’on appréciait déjà dans l’EP. Under My Bed, le titre éponyme (mais pourquoi avoir choisi ce titre pour le nom de l’album ?), est malheureusement un peu monotone et traîne en longueur. Can Be Cruel et Never Can Wait (découverte sur l’EP), se laissent également écouter. Les 2 chansons qui ont particulièrement retenu mon attention sont les 2 dernières.
L’album se finit en beauté avec ces deux petites merveilles : Boy Next Door et Sad Surfer (la cerise sur le gateau !) : “I’ve seen the sad surfer and his broken board (…) and when the shark open his mouth, you have no time to think”.
Pour résumer, Under My Bed est donc un album frais, léger et agréable. Parfait pour commencer la rentrée tout en douceur… Ça ne crie pas, ça ne hurle pas, c’est même “posé”.
Le seul reproche que l’on pourrait éventuellement faire à la jeune Lou, c’est qu’on se demande où est l’univers de Lou dans tout ça, car les paroles sont signées papa, les instruments sont joués par papa et l’album est produit par papa … (Mais ça, Lou devait le savoir qu’on le lui reprocherait, c’est un risque à prendre en même temps…).
Label : Barclay – Sortie : Septembre 2011